Jérôme
Lejeune 1927-1994
Jérôme
Lejeune est né en 1926 à Montrouge en
banlieue parisienne.
Il fait des études en médecine et devient
chercheur au CNRS en 1952.
Il devient expert international pour la France sur les
radiations atomiques.
En
juillet 1958, lors de l’examen des chromosomes
d’un enfant dit « mongolien
», il découvre
l’existence d’un chromosome en trop sur
la 21ème paire. Pour la première
fois au monde est établi un lien entre un état
de débilité mentale et une aberration
chromosomique.
En
1964, il est le premier professeur de Génétique
Fondamentale à la Faculté de Médecine
de Paris.
Tout en restant très disponible pour les familles
des enfants handicapés qu’il soigne, il
donne des milliers de conférences à travers
le monde.
En
1974, il devient membre de l’Académie
Pontificale des sciences.
En
1981, il est élu à l’Académie
des Sciences morales et politiques.
En
1983 il rejoint l’Académie nationale
de médecine. Il est docteur «
honoris causa », membre ou lauréat de nombreuses
autres académies, universités ou sociétés
savantes étrangères.
En
1994, il est nommé premier président
de l’Académie Pontificale pour la vie.
Il
décède le 3 avril 1994, avec
le triste sentiment de trahir sa mission : « j’étais
le médecin qui devait les guérir et je
m’en vais. J’ai l’impression de les
abandonner. »
Le professeur Lejeune a reçu de nombreux prix
pour ses travaux sur les pathologies chromosomiques,
parmi lesquels :
en 1962 le prestigieux prix Kennedy
en 1969 le William Allen Memorial Award
en 1993, le prix Griffuel pour ses
travaux pionniers sur les anomalies chromosomiques dans
le cancer.
Découverte
de la trisomie 21
En 1958, à l’âge de 32 ans, il découvre
la première anomalie chromosomique chez l’homme
: la trisomie 21 .
Appelée
jusque là « mongolisme » et considérée
à tort comme une dégénérescence
raciale, elle est en réalité due à
la triple présence du chromosome 21.
Pour la première fois au monde, un lien est établi
entre un état de débilité mentale
et une aberration chromosomique.
Les parents d’enfants trisomiques savent alors
que le handicap de leur enfant est un accident, appelé
dès lors trisomie 21.
Par la suite, avec ses collaborateurs, il découvre
le mécanisme de bien d’autres maladies
chromosomiques, ouvrant ainsi la voie à la cytogénétique
et à la génétique moderne.
Chef
de l’unité de cytogénétique
à l’Hopital Necker Enfants Malades à
Paris, sa consultation devient l’une des plus
nombreuses du monde.
Il étudie avec son équipe plus de 30 000
dossiers chromosomiques et soigne plus de 9 000 personnes
atteintes d’une maladie de l’intelligence.
Il
a la conviction que toute avancée vers la guérison
de l’une de ces maladies donnera la clef pour
soigner les autres.
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